
Après six mois de production, les résultats de l’entreprise Abitibi
& Co, spécialisée dans la fibre de verre et la fabrication
d'embarcations nautiques, ont de quoi ravir son propriétaire. Les ventes
vont bon train et le réseau de distribution s’élargit.
Lorsque Guillaume Leblanc a acheté les compagnies Mid-Canada
Fiberglass et Fibre de verre Abitibi, les attentes étaient hautes et les
risques étaient élevés. Le défi était de réussir là où d'autres avaient
précédemment échoué. Six mois après avoir sorti les premiers canots des
moules, les résultats sont au-delà des prévisions.
«Il y a six mois, on allait voir les détaillants avec des dépliants.
On n’avait pas de démonstrateurs à leur montrer. Les détaillants
devaient nous faire confiance sans savoir si on allait livrer des
produits équivalents à ce que faisait Mid-Canada Fiberglass. Quand ils
ont reçu leurs commandes, ils étaient réellement impressionnés par la
qualité de nos embarcations. Leurs réactions ont dépassé nos
espérances», a expliqué M. Leblanc.
Une forte croissance
Depuis le lancement de la production, l’entreprise est en pleine
croissance. «On a réussi à récupérer les clients des deux entreprises
que nous avons acquises en plus d’aller en chercher d'autres. Par
exemple, Canots Légaré, basée à Québec, nous a commandé quatre canots
pour une première fois. Ils étaient tellement impressionnés par la
qualité du produit fini qu’ils ont passé une deuxième commande beaucoup
plus imposante, s’est réjoui le propriétaire de l’entreprise. Même chose
aux États-Unis, un gros vendeur là-bas a fait affaire avec nous pour
une première fois cette année. Deux semaines plus tard, ils ont demandé
une seconde livraison.»
Présentement, l’entreprise abitibienne distribue dans le nord-est des
États-Unis, au Québec, en Ontario, au Yukon et en Alaska, avec l’espoir
d’élargir ses horizons.
Les défis à venir
Pour l’instant, les défis qui se profilent en sont de beaux à
relever, selon Guillaume Leblanc. «En ce moment, si on veut être en
phase avec notre marché et notre philosophie d’entreprise, il faut
assurer la qualité supérieure de notre produit. C’est là que réside
notre avantage concurrentiel. Pour ce faire, nous devons ralentir notre
cadence de production en phase de démarrage. Il faut aussi réussir à
consolider nos marchés avant d’établir de nouveaux objectifs», a
rationalisé M. Leblanc. Avec une expansion trop rapide, l’entreprise
serait à risque de ne pas atteindre ces critères de qualité et de ne pas
remplir ses obligations, selon le propriétaire.
Questionné à savoir comment l’entreprise allait réussir là où
plusieurs ont échoué, M. Leblanc était optimiste. «En ayant acheté Fibre
de verre Abitibi, on peut diversifier nos opérations. Cette compagnie
était spécialisée en fabrication de traineaux, fabrication de patios
résidentiels, en construction industrielle en plus d’avoir un service
sur mesure. De cette façon, on peut assurer un roulement constant et on
évite les saisons mortes. Cela représente un très gros avantage par
rapport à une entreprise qui produit uniquement des embarcations
nautiques», a-t-il ajouté.Bref, les succès récents d’Abitibi & Co
laissent présager un avenir prometteur pour la jeune PME.