Les peuples autochtones de l'Alaska poursuivent leur tradition de chasse de subsistance à la baleine boréale, une baleine à fanons fréquentant exclusivement l'océan Arctique. Pour 2008-2012, l'agence américaine fédérale NMFS (National Marine Fisheries Service) propose un quota annuel de 67 baleines; jusqu'à 15 prises pourraient être transférées à l'année suivante, pour un maximum annuel de 82 baleines, sans toutefois dépasser 255 prises au total pour la période de cinq ans.
Cette proposition tient compte des besoins des autochtones et de la variabilité des conditions de chasse d'une année à l'autre. Ces baleines appartiennent à la population dite de l'Ouest de l'Arctique, qui occupe la mer de Béring en hiver et la mer de Beaufort en été. Le taux de prélèvement prévu est considéré négligeable, car la population est abondante (plus de 10 000 individus) et en croissance. Une équipe de chercheurs indépendants a publié une étude en 2007 qui recommandait même de retirer cette population de la liste des espèces en danger aux États-Unis.
La proposition du NMFS fait l'objet de consultations publiques jusqu'au 3 mars. Une décision finale sera rendue publique autour du 14 mars. La proposition se base sur les quotas autorisés par la Commission baleinière internationale (CBI), qui sont identiques à ceux de la dernière période de cinq ans. Ces quotas sont partagés entre les villages de l'Alaska et les communautés russes de la péninsule Tchouktche. Aux États-Unis, les quotas sont co-gérés par le NMFS et l'Alaska Eskimo Whaling Commission (AEWC). [NMFS, Gerber et al.]