Mine de rien, le canot de rivière était en quelque sorte condamné depuis août 2013.
Pas que l’eau vive allait finir par manquer ou que les amoureux du canot allaient se tanner de leur sport préféré.
Juste que les embarcations telles qu’on les connaissait allaient cesser d’exister. Un point c’est tout.
Vous saviez?
C’est que PolyOne, le fabricant américain du légendaire Royalex — LE matériau composite de prédilection pour la coque des canots de rivière et d’expédition depuis plus de 40 ans —, avait décidé de cesser sa production.
Étonnamment, le nouvel acquéreur de la division Royalex — qui venait tout juste d’acheter de Spartech — trouvait que les volumes n’étaient pas assez élevés pour justifier de conserver la production.
Capable d’encaisser les pires tortures et utilisé aussi bien pour les canots traditionnels de 16 pieds destinés aux voyages que pour les petites bombes solo pour le classe V, le Royalex était le produit de choix des fabricants d’embarcations.
Plus léger et rigide que le polyéthylène, le Royalex est également plus abordable que la fibre de carbone ou le Kevlar tout en étant plus adapté à être malmené sur les roches des rapides, en particulier en comparaison à la fibre de verre.
Plein de qualités et d’avantages.
Mais ça n’a pas empêché PolyOne d’annoncer la mort du Royalex.
Selon certaines prévisions, les bateaux neufs en Royalex devaient avoir totalement disparu quelque part en 2015.
Après une période d’incertitude dans l’univers du canot alors qu’aucune réelle alternative n’apparaissait jusqu’à tout récemment, voilà que la solution arrive du manufacturier québécois Esquif.
En effet, on apprenait au début du mois que le réputé fabricant de canots basé à Frampton, en Beauce, s’apprête à lancer le T-Formex.
Le nouveau matériau composite, un plastique ABS avec noyau de mousse, se veut une évolution du Royalex.
Pareille annonce venant d’un fabricant important comme Esquif ne peut être que rassurante.
Esquif prévoit que le T-Formex sera disponible en 2015.