Un signe que le printemps demeure à nos portes, l'arrivée des oies blanches commence lentement mais sûrement au Québec.
Au cours de la dernière fin de semaine, elles ont été observées par centaines en plein centre-ville de.
Le
kayakiste Michel Lajoie estime en avoir vu entre 3000 et 5000 sur la
rivière Richelieu dimanche après-midi. «Entre le Collège militaire et le
pont Gouin, soit sur un kilomètre, c'étaient des oies blanches à perte
de vue. Un véritable tapis blanc sur la rivière», rapporte-t-il.
Toutefois, dans la plus importante halte migratoire en Amérique du Nord, à Baie-du-Febvre dans le Centre-du-Québec, l'arrivée des oies blanches se fait toujours attendre.
«Habituellement,
un 19 mars, il devrait y avoir entre 20 000 et 25 000 oies sur le lac
St-Pierre, or, ce matin, il n'y en avait aucune en raison de la tempête
et on peut penser qu'elles se feront encore attendre jusqu'au début
avril», explique Christian Hart, président de la Réserve mondiale de la biosphère du Lac-St-Pierre.
Avec le réchauffement observée ces dernières années au Québec, les
oies blanches ont devancé leur migration chez nous. «Il y a vingt ans,
les oies passaient par le lac St-Pierre entre la mi-avril et la mi-mai,
mais, ça a été devancé ces dernières années de la mi-mars à la fin
avril», estime M. Hart.
Cette année toutefois, le printemps qui se
fait attendre va retarder le spectacle pour les ornithologues amateurs
et les habitants de Baie-du-Febvre. «Comme les champs sont à nouveau
recouverts de neige, il faudra patienter jusqu'à la fonte pour que les
oies aient de quoi s'alimenter et remonte chez nous», explique cet
expert.