MONTRÉAL – La santé du fleuve Saint-Laurent s’améliore, mais il reste encore de nombreux défis à relever, a fait savoir la Fondation David Suzuki, vendredi, lors de la première journée d’action du Saint-Laurent.
«C’est certain que la qualité de l’eau s’est améliorée, mais il reste cinq points sur lesquels on insiste à la Fondation: les changements climatiques, la problématique des rejets d’eaux usées, l’impact de l’agriculture, la navigation et le dragage ainsi que l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures», a indiqué le Dr Jean-Patrick Toussaint, chef des projets scientifiques à la Fondation.
Le Dr Toussaint considère d’ailleurs que l’ouverture d’une plage dans le Vieux-Port est une bonne nouvelle. «On peut se baigner dans le fleuve, comme on le voit à la plage d’Oka. Malheureusement, les Montréalais ont accès à très peu d’endroits pour en profiter. L’ouverture de plages urbaines encourage ainsi à pousser sur la qualité de l’eau. On en est plus conscient», a-t-il souligné.
Cette journée s’insère dans une campagne à plusieurs volets. La Fondation a formé des ambassadeurs du fleuve qui viennent de partout du Québec, comme Mylène Paquette, qui ramera de Montréal jusqu’aux Îles-de-la-Madeleine, en kayak modifié.
«On a aussi insisté sur la promotion de gestes bleus, comme valoriser l’eau du robinet, qui vient du fleuve. Près de la moitié de la population québécoise s’abreuve de l’eau de Fleuve», a dit le Dr Toussaint.
Selon la Fondation, des centaines de milliers de personnes dépendent des richesses du fleuve et de ses 27 000 espèces animales et végétales pour leurs activités socio-économiques.
Les actions de la Fondation se poursuivent samedi. Un kiosque devrait être près du marché Bonsecours entre midi et 4 heures, et des animateurs devraient répondre aux questions du public au Centre des sciences.