André Riquier, le conjoint de Suzanne Grant, lance un cri du cœur afin de retrouver le corps de sa femme, cette kayakiste qui s’est noyée, le 28 mai dernier, dans le fleuve Saint-Laurent. C’est d’une voix étranglée par l’émotion que M. Riquier s’est entretenu en exclusivité avec TVA Nouvelles.
L’accident tragique survenu en kayak, vendredi, a bousculé la vie de ce père de deux filles âgées de 11 et 17 ans. L’homme de 45 ans avait profité de sa journée d’anniversaire pour prendre congé de son travail et faire du kayak avec sa femme.
En entrevue, M. Riquier a relaté le caractère subit et brusque de la tragédie qui s’est produite sous ses yeux, au niveau du quai de l’Horloge, dans le Vieux-Montréal. «Un moment donné, j’ai regardé à gauche, et il n’y avait rien. En me retournant, j’ai vu le fond d’une bouée. J’ai entendu ma femme crier, et moi j’ai crié, et tout était fini», a-t-il confié à Claude Poirier.
Sorti indemne de cet accident fatal, André Riquier a entamé des recherches peu de temps après avoir lui-même été secouru des eaux du fleuve.
Ce matin, il avait un message clair, celui de retrouver le corps de sa conjointe. Membre des Forces armées canadiennes, il déplore avoir été écarté du processus de recherches par les autorités. Il précise avoir eu connaissance de la suspension des recherches aériennes et terrestres via les bulletins de nouvelles.
Le conjoint de Mme Grant exhorte spécialistes et organismes dans le domaine nautique à offrir leur collaboration dans les efforts de recherches. Il veut aussi remercier tous les gens qui l’ont aidé dans les recherches. «Je remercie tout le monde qui me supporte aujourd’hui. Je ne sais pas quoi leur dire, mais je l’apprécie», explique-t-il.