Une kayakiste manque toujours à l'appel
Agence QMI - Soumis le 29 Mai 2010, 08:03
MONTRÉAL – Les recherches entreprises dans le fleuve Saint-Laurent vendredi entre l’île Sainte-Hélène et le Vieux-Port de Montréal n’ont pas permis de retrouver la kayakiste portée manquante en début d’après-midi.
La disparition de la femme a été signalée peu après 13 h 30, près du quai de l’Horloge, après que son mari eut réussi à s’extirper de leur kayak qui s'était renversé en plein milieu du fleuve. Sa conjointe est d’abord restée coincée sous une bouée et n’a pas été revue par la suite.
Les recherches, menées par la Garde côtière et les pompiers de Montréal, aidés par un hélicoptère de la Sûreté du Québec ont été abandonnées vers 16 h.
«Elles pourraient reprendre demain (samedi)», a indiqué, vendredi soir, Olivier Lapointe, porte-parole du Service de police de la Ville de Montréal, ajoutant «que les enquêteurs du SPVM réévalueront la situation».
Le SPVM ne participent pas aux recherches comme telles, mais s'est vu confier le dossier.
Les hypothèses sont pour l’instant nébuleuses quant à la cause de cet accident. Les kayakistes arrivaient, semble-t-il, à contre-courant des îles Boucherville quand leur embarcation serait entrée en collision avec une bouée située entre l’île Sainte-Hélène et le Vieux-Montréal.
Le kayak double se serait alors renversé et serait demeuré coincé sous la bouée de signalisation. L’homme aurait tenté par tous les moyens de secourir sa conjointe, mais sans succès.
Il a refusé d’être transféré dans un centre hospitalier, préférant être sur place pour la suite des événements.
Les secouristes ont découvert le gilet de sauvetage de la femme disparue, et, plus tard, son casque de protection aurait été retrouvé dans les eaux du fleuve, près de Longueuil.
Le kayak du couple coincé sous la bouée a été retiré des eaux par les autorités.
Des fouilles ont été effectuées dans le fleuve autour des lieux de l’accident, ainsi que du côté des îles de Boucherville, où la victime aurait pu être entraînée par le courant.
On ne sait toujours pas si la dame est toujours vivante, mais on craint qu’elle ne souffre d’hypothermie, puisque la température de l’eau est encore très froide.
Activité risquée?
Marc Thurber, le directeur général du Regroupement des plaisanciers du Québec, estime qu’il n’est pas sécuritaire de faire du kayak dans le fleuve Saint-Laurent à cette période de l’année. «On a 10 minutes pour sortir de l’eau froide avant que les muscles s’engourdissent. En une heure, même avec un gilet de sauvetage, on meurt d’hypothermie.»
Selon lui, «il est imprudent de faire de la navigation de plaisance sur le fleuve, puisque l’eau est très froide. C’est beau d’avoir un gilet dans une embarcation, mais ça ne sert à rien une fois qu’on est à l’eau», a-t-il déploré.
Surprenant
Pierre Trudel, directeur de la Fédération québécoise du canot et du kayak, a affirmé que ce genre d’événement se produit très rarement sur le fleuve.
«En fait, c’est la première fois que j’entends une histoire de la sorte. Peut-être que le type d'embarcation pourra expliquer cet incident. En général, les kayakistes sont prudents et possèdent de bons équipements.»
Même réaction du côté de Vahe Vassilian, directeur du Conseil québécois du nautisme (CQN), qui s’est dit grandement surpris de l'incident.
«Il est très rare qu'un tel événement se produise sur le fleuve. Le courant est fort par endroits dans la région, mais ce n'est pas un enjeu majeur. J'espère seulement que la personne disparue portait une veste de flottaison, surtout que l'eau est encore assez froide. Cette histoire est très malheureuse.»
Source: http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2010/05/20100528-140448.html Soumis par: Stéphane Catégorie: Faits divers Lectures: 2074
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