Serge Savard et Simon Carrier ont sonné le tonLa finale du Circuit régional de la chaloupe à rames, tenue dans le cadre de Festirame, le samedi 12 juillet dernier, a marqué un autre tournant de son histoire avec la rentrée du kayac de mer et la réussite du parcours de 42 kilomètre par Serge Savard et Simon Carrier.Il y a trois ans, ce fut la rentrée du volet de l’aviron. Maintenant, ces deux catégories ont presque le double d’embarcations que la traditionnelle classe de la chaloupe à rames.
Initialement, cette compétition se faisait sur une distance de 55 kilomètres et, au fil des ans, les embarcations sont passées de trois à deux rameurs. Le virage s’est effectué en 2005 en ajoutant l’aviron. Ainsi, le Circuit régional de la chaloupe à rames est en train de devenir une plateforme pour les embarcations à propulsion humaine et le kayak de mer est maintenant dans le décor.
Fortement reconnu pour son aspect « contemplatif », le kayak de mer permet plusieurs utilisations versatiles. Du côté de l’océan Pacifique, il est autant utilisé pour les excursions que pour la mise en forme et les compétitions. À chaque fin de semaine, des courses sont organisées dans la région de Vancouver.
Ici, dans l’est, des compétitions ont déjà pris place: la Grande Traversée du fleuve, le Challenge Saguenay, le défi des Îles (Trois-Pistoles) mais peu ont survécu malgré un taux de participation intéressant. La dimension organisationnelle impliquant plusieurs bénévoles et la nécessité d’une structure de sécurité bien rodée ont réduit les chances de continuité.
Les kayakistes et la longue distanceCette année, un autre type d’embarcation est venu se joindre à cet évènement qui est en train de devenir une plateforme pour les embarcations à propulsion humaine: le kayak de mer est arrivé!
Le Circuit de chaloupe à rames (CRCR) existe et survit depuis belle lurette en raison du dynamisme du comité organisateur, de son implication dans le milieu et de ses innovations. Il faut ajouter que le choix du parcours ajoute au défi à relever. Offrir une opportunité de se mesurer aux autres et à soi-même sur une longue distance peut devenir un incitateur à garder et améliorer sa condition physique. «Personnellement, je ne suis pas un fanatique des salles d’entraînement, mais si vous m’offrez de pagayer sur un magnifique lac entouré d’une structure de sécurité et d’une solide et sympathique organisation, ça deviendrait mon objectif d’entraînement », dire le kayakiste, Serge Savard qui a réussi le 42 km du lac, le 12 juillet.
Le parcours du lac Saint-Jean se réalise en deux étapes: plus de 30 kilomètres sur le lac, parfois en mer d’huile (comme pour les deux dernières années), ou plus volubile avec des vagues qui forgent sa réputation et la partie de la Grande Décharge avec son courant, où l’eau s’y voit canalisée menant à la Dame en Terre; un site touristique fort prisé.
Le lac, un beau défi pour les kayakistesL’organisation du CRCR s’occupe de bien informer les coureurs, de réglementer les embarcations, de structurer le départ et d’accueillir chaleureusement ceux-ci à l’arrivée, en plus d’un agréable souper et de la remise des bourses. Fait à noter, presque tous les participants ont reçu un prix en argent qui couvre les frais d’inscription et beaucoup plus pour certaines. «Nous avons utilisé des kayaks de mer profilés et rapides respectant les normes (Neptune et Spitzbergen) pour couvrir la distance en 4 heures 20 minutes (Savard) et 4 heures 45 minutes (Carrier). Simon Carrier a, quant à lui, traversé le Canada en 2006 allée-retour à vélo et en kayak. Nous avons partagé 1000$ en bourse, ce qui n’est pas si mal avec le prix de l’essence (nos kayaks n’en consomment pas !!!) », ajoute Serge Savard.
Et il renchérit: «Cette course longue distance fut intéressante. On retrouvait sur l’eau multiple embarcations dont plusieurs d’aviron ce qui réduisait le sentiment d’isolation et les bateaux accompagnateurs qui nous encourageaient à garder le sourire. D’être entouré de compétiteurs qui se donnent à fond propage une source de motivation. Je ne vous cacherais pas que le passage dans la Grande Décharge a offert cette année un bon défi.»
Plus de kayakistes l’an prochainAinsi donc, la pratique du kayak de mer peut mener sur d’autres avenues que la balade et le camping: celle de la mise en forme et du défi compétitif amical. Les organisateurs du Festirame veulent revoir des kayaks l’an prochain: des solos, des tandems, des femmes, des hommes qui manifestent le désir de prendre le départ pour le plaisir et pour l’adrénaline de franchir cette distance sur un plan d’eau qui sera différent à chaque année.
Une invitation est lancée aux kayakistes qui ont le goût du défi pour 2009; vivre l’expérience de se préparer et d’accomplir ce parcours justifie les efforts et le temps investi dans votre mise en forme. Car après tout, le cœur se portera mieux!
Et pour les plus mordus, ceux qui veulent atteindre un haut niveau, il y a quatre compétitions préliminaires de vingt kilomètres qui précèdent la finale du Circuit régional qui se tient lors du festival qui a pour nom Festirame. Ces quatre courses se déroulent de la fin mai jusqu’à la fin de juin.