L'île rock abrite une des dernières population encore existante d'une plante excessivement rare au Québec: la carmantine d'Amérique.
La population est établie tout le long du pourtour de l'île, du côté plus calme. L'île est un milieu protégé qui possède le statut provincial d' "habitât floristique" en raison de la présence de cette plante menacée. D'ailleurs, de l'affichage à cet effet sera installé à la fin du printemps grâce à la collaboration du ministère de l'environnement qui appui notre organisme dans nos actions de conservation de la région. La population de carmantine sur l'île Rock est hautement à risque de disparaître si aucune intervention n'est réalisée. Les principales menaces sont le piétinement par les kayakistes/chasseurs/motomarine, la fragmentation des thalles due aux entrés des embarcations directement par la végétation, ainsi que la présence de la phragmites Australis, une plante exotique envahissante très agressive qui gagne du terrain sur l'île au détriment de la carmantine.
Nous somme en processus d'obtenir un financement fédéral afin d'assurer la protection de l'île, un projet de plus de 100 000$ sur 3 ans. Ce projet inclus la fermeture des accès problématique (plusieurs kayakistes et motomarines se stationnent directement dans la thalle de carmantine), de l'affichage adéquat, la concentration des accès aux points qui n'affectent pas la population (les deux petites entrées rocheuses), la production de dépliant pour les usagers (qui seront distribués par les intervenant locaux qui offrent des cours et de la location de kayak), la présence d'un agent de Sensibilisation qui sera sur place pour sensibiliser les usagers de l'île à la problématique en période de pointes (vendredis et week-ends) et finalement des travaux d'éradication de la phragmites australis. Le projet prévoit aussi quelques corvée de nettoyage pour éliminer les déchets qui s'accumulent sur l'île (bouteilles de bière, cartouche de fusil de chasse, emballage de nourriture, etc) et possiblement une gestion des feux de camp (les utilisateurs devront idéalement être obligé d'apporter du bois de l'extérieur au lieu d'utiliser les branches présente sur l'ile, afin d'assurer la pérennité de l'habitat)
Je vous ferais parvenir le plan de conservation de l'espèce dès mon retour au bureau mardi, afin que vous puissiez en apprendre plus sur cette magnifique plante rarissime.
Merci de votre intérêt pour la conservation et la protection de la flore en situation précaire.
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Jason Di Fiore, Biologiste
Directeur Général
Héritage Laurentien
