Deux reportages, un de la télé-communautaire de l'Est de la Gaspésie St-Maxime-du-Mont-Louis et un de Radio-Canada témoignent du drame.
Deux bateaux se sont échoués dimanche soir le long des côtes gaspésiennes.
Il s'agit de deux barges de dragage qui appartiennent au groupe Océan, une société de Québec spécialisée dans le dragage, la réparation et la construction de navire.
Philippe Fillion, directeur des affaires publiques pour le groupe Océan, explique que le André H, appartenant au groupe, remorquait dimanche trois éléments de dragage en direction de L'Isle-aux-Coudres.
Vers 19 h, dimanche soir, les câbles retenant les navires ont cédé. En moins d'une heure, les deux barges s'échouaient sur les rochers le long de la route 132 à 4 km à l'est de L'Anse-Pleureuse. Le capitaine du remorqueur a aussi avisé la Garde côtière.
Les bateaux ont aussi été aperçus par un automobiliste qui a signalé leur présence aux pompiers de Mont-Louis. Ces derniers sont tout de suite intervenus pour vérifier s'il y avait des gens à bord, mais il n'y avait effectivement personne étant donné la nature des équipements.
Philippe Fillion indique que les causes de l'accident sont pour le moment inconnues, mais le remorqueur et sa charge naviguaient dans des conditions hivernales avec des vagues de 2 mètres et des rafales de 25 à 30 nœuds.
La porte-parole de La Garde côtière, Nathalie Letendre, confirme que la situation est sous surveillance. « Notre intervention dans ce genre de situation, on va s'assurer que cela ne représente ni un risque pour la navigation ni pour l'environnement », explique Nathalie Letendre.
La Société d'intervention maritime (SIMEC) qui fournit des services d'intervention en cas de déversement pétrolier aux sociétés comme Océan est aussi sur place.
Aucun déversement signalé
Le capitaine des pompiers de Mont-Louis, Renaud Robinson rapporte d'ailleurs qu'il y avait autour des navires une odeur de pétrole. « Le plus gros des deux bateaux était complètement sorti de l'eau, embarqué sur les rochers, et la coque était accotée sur les rochers, le long du quai de la 132 », raconte Renaud Robinson
Philippe Fillion confirme que les barges étaient autopropulsées donc qu'il y avait du diesel dans des réservoirs.
« À l'heure où on se parle, on m'a confirmé qu'il n'y avait pas de déversement », a toutefois indiqué le porte-parole d'Océan, en fin de journée lundi. « Ce sont, précise M. Fililon, des modèles de barges jugés très sécuritaires, parce qu'en fait les réservoirs sont situés très haut sur la barge donc même si l'échouement avait été très violent, il y aurait très peu risque qu'il y ait un déversement de diesel. »
L'hélicoptère de La Garde côtière devait survoler la zone, lundi, pour vérifier l'état de la situation, mais le vol a dû être reporté en raison des mauvaises conditions météorologiques.
Toujours en raison de la tempête qui s'est abattue sur la région au cours des dernières heures, le André H n'a pas pu demeurer sur place. Un remorqueur de Sept-Îles a été dépêché sur place avec une équipe de groupe Océan pour évaluer la situation.
L'équipe entend récupérer les équipements et les amener à bon port, soit au chantier maritime de L'Isle-aux-Coudres où ils pourront être réparés.