D’accord avec toi Éric; les points de contact, la cadence et l’intensité sont très différents.

La vidéo montre tout de même bien au tout début trois points du coup de pagaie «débutant» qui seront avantageusement transformés quelques secondes plus tard pour rendre le coup de pagaie vraiment plus efficace en kayak de mer : 1) l’usage au maximum des muscles forts (dos et ventre), 2) l’appui des pieds (sans le mouvement des genoux et cuisses pour notre part) et 3) la position d’entrée et sortie de la pagaie.  C’est Guillaume au GR qui m’a converti à sa religion et ça a changé ma vie (de kayakiste …).  Au début de ma «conversion» je faisais ±5 minutes avec pleine rotation du torse (usage de muscles du dos dont je n’avais jamais soupçonné l’existence), puis, épuisé, je revenais aux bras.  Je devais me concentrer pour prendre appui avec le pied côté pagaie et je balayais jusqu’à l’arrière.

Graduellement j’ai complété la conversion de sorte que je ne suis plus du tout à l’aise avec la méthode des gros bras.  Alléluia ! vu les problèmes d’épaule éprouvés auparavant (coiffe déchirée).  Pour les pieds l’appui est plus subtil en kayak de mer mais là aussi quelle différence pour transmettre la propulsion à l’ensemble du corps (Gordon Brown est sûrement celui qui décrit le mieux l’usage des pieds, cuisses et fesses dans le kayak de mer).  L’entrée de pagaie plus loin à l’avant complète l’histoire et est «naturelle» compte tenu de la torsion du torse qui amène le bras plus loin vers l’avant.  Là j’avoue tricher un peu par gros temps en poursuivant le mouvement un peu plus vers l’arrière pour être en position d’appui à chaque coup au besoin.

 On parle ici évidemment de la pagaie Euro, la technique groenlandaise étant fondamentalement différente (mon guru dans ce cas c’est Constance …).  J’alterne entre les 2 types de pagaie selon le mood et les conditions (je suis donc polythéiste, ce qui est mieux que de se taper dessus pour défendre une croyance ou l’autre comme dans trop d’endroits du monde …).