Bonjour Bwadife,

Je suis l’heureux possesseur d’un Chesapeake17 LT (petit volume) que tu as déjà vu, et pourrais t’apporter quelques lumières sur ton choix.

Tout d’abord on ne fait pas un choix de kayak à construire pour le coût, il y a une multitude de kayaks usagés en plastique à vendre, à un prix plus intéressant ou équivalent, qui seront  beaucoup plus faciles à revendre ultérieurement. Un kayak en contreplaqué/fibre de verre/époxy se revend difficilement (bien au dessous du coût du kit de CLC), malgré le rapport poids/solidité imbattable et en plus la possibilité de le réparer facilement. Si tu veux veut vraiment ce style de kayak alors achète le usagé, la bonne affaire sera là, en plus d’économiser une bonne centaine d’heures de travail.

Pour ce qui est des performances, le Chesapeake est un excellent kayak de débutant ou d’expédition tous niveaux, j’utilise toujours le mien en expédition, même sportive, alors que je possède un autre kayak nettement plus rapide. Sa stabilité est sécurisante pour les voyages en solitaire, aussi il est excellent lorsqu’on se fait surprendre par un  gros temps. Une sorte de SUV des mers.

Il est léger, confortable, hyperstable, très directionnel, bonne rapidité, se dirige très bien en contre-gîte et possède un volume important permettant une autonomie complète de 15 jours avec chariot dans le compartiment et 3 semaines sans chariot. J’imagine qu’un Chesapeake 18 non LT, aurait une autonomie d’un siècle ou deux!

Il y a peu de points négatifs, mais cela est suffisant pour avoir envie de s’acheter un autre kayak après un certain temps. Il terriblement « pas fun », c’est un bête d’expédition aussi amusante qu’un pétrolier, et il ne sait qu’aller droit, avec des petites corrections en contre-gîte lorsque requis, sa stabilité directionnelle rend le contrôle par pagayage circulaire épuisant, une dérive est donc impérative par vent de travers. Le faire virer sur place est impossible, jouer dans les vagues et les contre-courants du chenal Lemoyne est un défi! Cela est la contrepartie de ses qualités de kayak d’expédition.

Coté esquimautage, je le classe dans la catégorie difficile, avec son pont arrière très haut. Il vaut mieux avoir un plan B Pawlata pour le deuxième essai avant sortie d’urgence. La version Non LT doit être pire.

Un kayak d’autoroute maritime en fait!

Si je devais recommencer j’irais vers un Shearwater 17, probablement plus amusant. De plus tu n’es pas débutant donc tu peux aller vers un kayak plus technique.

Si vraiment tu insistes pour fabriquer ton kayak alors voici les 3 possibilités :

Achat de plan et matériaux séparés :

Cela semble le plus économique, mais faire des achats à gauche à droite et se faire livrer ou aller chercher ne va pas être  une bonne solution au niveau du coût et du temps passé. Le bois de qualité construction marine en okoumé ne se trouve pas à Montréal, il faut aller au minimum à Toronto et se faire livrer du 4’x8’ n’est pas donné.

Le bois utilisé n’est pas simplement du CP marine, qui résiste à l’eau mais peut avoir des lacunes dans le pli du milieu, mais du CP de construction marine (BS1088), dans notre cas en okoumé du Gabon pour sa légèreté et garanti sans lacune, fabriqué par seulement quelques usines dans le monde. CLC commercialise la marque reconnue comme la meilleure (Joubert, fabriqué au pays du camembert).

Achat de kit complet :

Finalement la meilleure solution, selon moi, l’achat d’un kit complet, le coût de la livraison transfrontalière à Montréal est exorbitant, mais une livraison à la frontière dans un entrepôt à Champlain à 500m du poste de Lacolle (freeportfrwarding.com), et paiement des taxes à la frontière s’avère une bonne solution, surtout pour une périssoire de course (clin d’œil : http://www.kayakdemer.net/forum/voir_sujet.php?f=45&l=2&s=7707&p=2#mess_7745.)

Il y a des promos à l’automne chez CLC.

Pas de casse-tête à magasiner partout pour acheter les différentes pièces, on peut même acheter tous  les outils avec le kit, du genre disques à poncer par boîte de 25!

Une commande, une livraison, 100 heures de travail, un point c’est tout!

Achat de plan et utilisation de matériaux locaux :

Certains ont déjà fait un kayak en CP marine « du coin », non BS1088, cela semble acceptable.

Au niveau construction le Chesapeake est un kayak facile à faire, le Shearwater va être un peu plus difficile.

Pour finir un point de satisfaction : j’ai l’intention de changer régulièrement de kayak pour le plaisir, sauf mon Chesapeake,  car quand on construit son kayak soi-même, on a envie de la garder et il m’a transporté pendant plusieurs milliers de kilomètres avec bonheur et sécurité dans mes diverses sorties et expéditions. Une fin de semaine de travail et il pourra redevenir comme neuf, si un jour cela me tente, mais dans le fond il est bien comme cela.

A toi de jouer!

www.kayakdemer.net/forum/voir_sujet.php?f=45&l=2&s=7707&p=2#mess_7745.)

Forum kayakdemer.net:

Salut Denis,

Quelles sont tes intentions ou propositions ou projets ?

Pas de plans disponibles, ou ils ils sont en quelque part et tu as oublie ou?

La precision des coupes faites par rapport au plan?

Les plans sont a re-dessiner sur la piece a couper ou ils sont grandeur reelle et on fait juste coller sur la piece et couper directement sur les lignes?

Materiel 3/16 ou 1/4 fait une difference sur le poids total et sur la facilite d'assemblage.

Denis,

Tres bien, je suis interresse, fais moi signe pour une rencontre.